• Petites réflexions

    Aujourd'hui j'ai envie d'écrire et j'irai même plus loin peut-être en publiant ce paragraphe.

    Comme je le sais et comme je le vois dans mon blog, l'écriture n'a jamais vraiment été mon fort car simplement je ne suis pas à l'aise avec et aussi car je suis souvent insatisfaite par mon écriture par manque de maîtrise. J'ai toujours ressentie ce blocage pour trouver le bon mot qui explique avec exactitude le fond de ma pensée. Il n'est pas rare d’ailleurs qu'à l'oral j'incite mon interlocuteur à valider ma pensée en demandant: « tu comprends ce que je veux dire ?» à chaque fin de phrase. Ce dernier valide souvent en me répondant « oui » car finalement nous partageons souvent tous les mêmes sentiments ou ressentis à un moment de notre vie.

     

    Donc voilà plus d'un mois et demi que nous sommes arrivés à Sydney. J'ai trouvé un boulot qui me permet d'avoir un peu d'argent. Je travaille les soirs et les week-ends. J'ai passé plusieurs entretiens dans différentes sociétés informatiques qui cherchaient une Office Manager mais sans succès. Et finalement je me suis dis que c'est peut-être pas plus mal comme ça car, plus j'avance plus je pense que je n'ai plus envie de cette de vie professionnelle (j'y reviendrai plus tard). Un dernier entretien fixé vendredi et ensuite j'arrête les recherches actives pour ce type de poste.

    Mon boulot nous aide à payer notre monstrueux loyer ($535 par semaine = env. 420E par semaine pour un petit F1), les transports ($40 par personne et par semaine) la bouffe et les quelques sorties.

     

    Nous vivons dans un quartier plutôt sympa avec pas mal de bars et clubs ; Dernière sortie, semaine dernière dans un super club de jazz pour écouter un groupe de Jazz Hip-Hop. Très bonne soirée mais encore une fois tout cela à un prix..

     

    Ha l'argent! le nerf de la guerre... On y est tous obnubilés, on court tous après car on nous fait croire que l'essentiel passe par l'argent. Je me prends en pleine gueule ici cette réalité qui est la course effrénée vers l'argent. Retour à la réalité assez brutale après mon voyage qui était pourtant dans un pays ultra-capitaliste. Ici, l'argent tourne, tout va bien économiquement, les gens consomment à en perdre la tête, et jettent tous les jours sur les trottoirs des choses neuves (nous trouvons de belles merveilles en faisant les poubelles).

    Tout le monde court dans tous les sens habillé en pingouin à cravate ou en tailleur en marchant en talons aiguilles qui vrillent à chaques pas de ces « grandes dames ». Tout le monde se ressemble c'est assez effrayant : oreillettes dans les oreilles, Iphone dans la main et café à emporter dans l'autre tout en courant. Mais tous ces gens vont tomber un jour ou l'autre malades mentaux (si ce n'est pas déjà fait pour certains qui sont sortis du système pour se cogner la tête contre un mur dans les rues de la CBD).

    On courent derrière une carrière, un titre, un beau montant sur notre fiche de paie, permettant de montrer aux autres notre place dans ce monde. Mais l'essentiel n'est pas plutôt notre bonheur et bien-être personnel ? Alors certains me diront que le bonheur passe par l'argent et l’acquisition de certaines choses mais je pense de plus en plus que c'est notre éducation et notre environnement qui nous a convaincu à croire cela et maintenant nous en sommes persuadés. Mais au fond, tous, nous savons que le Bonheur n'est pas là. La vrai quête vers le Bonheur est tellement difficile que nous préférons nous cacher derrière cette fausse réalité.

    C'est pourquoi dans mon cas personnel, je n'aspire plus tellement à une carrière travaillant dans un bureau, pour m'emmerder sur des problèmes quotidiens de business. Ce travail ne me permettra pas d'être complètement libre, bien au contraire.

    Ma petite apparition dans ce monde est tellement infime que je préfère profiter d'une vie simple et drôle.

     

    Ha il est parti loin mon voyage australien, où j'ai ressentie de la quiétude en moi. Mais je pense aussi que cette tranquillité était facile à atteindre à 15 000 km de la France et à la vue de la fausse vie (compliquée) que je vivais en France avant mon départ.

     

    Alors nous recommençons à rêver d'évasion pour fuir à nouveau ces grande villes qui ne nous font plus vibrer.

    Je parcours les forums de voyage et les forums d'expat, et je lis différentes choses sur les opportunités. Et ma triste conclusion de ces forums est qu'il ne reste pas un morceau de territoire sur cette planète qui ne soit pas contaminé par cette course à l'argent. Pire encore, les pays dit émergent comme le Laos, Le Ghana ou La Thaïlande qui ont des croissances de fou avec des CBD semblables à Sydney, Bangkok, Sao Paulo ou Santiago, mais tout en gardant un taux alphabétisation qui n'évolue pas et taux de pauvreté hallucinant.

     

    Certain me diront, c'est bien ma grande il était temps d'ouvrir les yeux sur la réalité et de sortir de ton monde des fleurs et des bisous. Mais j'essayerai de rester émerveillée et révoltée le plus longtemps possible car le jour où je me dirai oui la vie est comme ça et on y peux rien c'est que je serai vieille.

    Alors oui il reste quelques rares territoires retirés comme chez les Himbas ou en Papouasie...et encore.

    Je crois que l'on arrive à un moment de notre vie où nous devons faire des choix. Vivre dans son coin tranquille, avec toute simplicité mais ceci est difficile car encore une fois nous sommes soumis plus ou moins à cette contrainte de l'argent.

    Nous commençons donc sérieusement à penser à travailler encore quelques mois pour économiser et partir à sac à dos dans quelques pays et après quand on sera à sec et bien, on verra. Facile à dire.

    Ma vie actuelle n'est pas négative bien au contraire, j'ai du temps pour moi, pour penser, pour me projeter, et passer du temps à lire. Il est très important, je pense, de s’arrêter pour ne rien faire que de penser, c'est toujours très bénéfique. La seule chose est que plus nous avons le temps plus nous y prenons goût.

     

    Je n'ai jamais autant lu : je viens de finir mon énième livre de Jean Teulé – Je, François Villon – que j'avais bien commencé il y a un an et que j'ai recommencé ici. Encore une fois très bon livre (assez rude comme les autres) avec cette écriture que j'adore sans compassion aucune pour ces personnages, une écriture brute qui vous hérisse le poil.

    Très bon livre également de Sholastique Mukasonga – Notre Dame du Nil – merveilleux livre sur l'histoire d'un lycée de jeunes filles Rwandaise au temps où le pays était complètement dirigé par les Belges à la veille du génocide. Belle écriture par une rescapée du massacre des Tutsi.

    Je viens tout juste de commencer hier Gândhi ou l'éveil des humiliés de Jacques Attali. Et je pense que c'est un bon choix de livre à un moment bien approprié. Nous connaissons tous les grandes lignes de la vie de Gândhi mais ce livre nous oblige à parvenir de s’intéresser à une culture, une philosophie, mentalité complètement étrangère aux nôtres. « A suivre son incroyable destin, à raconter comment il conduisit un des plus grand peuples du monde, les Indiens, à l'indépendance, on comprendra qu'il n'y a rien de plus universel que cette vie si particulière, si intense, si mystique, et qu'elle permet à chacun de nous de répondre à la seule question qui vaille : est-il possible de se trouver ? »

     

    Voila suite de mon aventure dans quelques semaines ou quelques mois, qui peut-être sera complètement différente. Peut-être en train de travailler dans un bureau tirée par 4 épingles avec le sourire d'une fille bien sage ou alors en train de marcher dans la brousse en Thaïlande, au Laos, ou aux Philippines. Ce qui est sur c'est que nous irons en Nouvelle Zélande dans quelques mois.

     

    Bonne semaine et aller go pour la publication de ce paragraphe !

     


  • Commentaires

    1
    Marine2Jware
    Mercredi 13 Mars 2013 à 06:58

    Je trouverai ça dommage que tu t'arrêtes d'écrire car tu as une belle plume et tu as su très bien découper ton texte pour nous dire le fond de ta pensée. Je t'encourage à continuer car c'est en forgeant qu'on devient forgeron.

    Quant-à cette course à l'argent, tu as raison, elle règne en maitre à peu près partout. Mais il y a aussi des personnes qui ne travaillent que quand elles ont besoins pour pouvoir profiter un maximum de leurs loisirs et des leurs.

    Je connais même un couple qui s'est défait de tout ses biens matériels et qui voyage. Il va là où on a besoin de lui et parfois, c'est un petit retour au pays (France ou Australie) pour travailler à nouveau et pouvoir se payer les billets d'avion pour le projet suivant.

    Bonne continuation.

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